NOTES
Cf. « Jamais personne ne remplit mieux le précepte de charité, qu’il regardait comme l’essentiel de la religion: Donner et pardonner, c’était à son avis la devise de l’homme vertueux et la base de toute la morale. Il enrichit la langue du mot bienfaisance, et, comme dit d’Alembert [Eloge de l'abbé de Saint-Perre], il était juste qu’il en fut l’inventeur, tant il avait pratiqué la vertu que ce mot exprime. » (Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, 1811 et éditions ultérieures)
On vient de voir le rôle du cardinal de Polignac dans l'exclusion de l'abbé de Saint-Pierre de l'Académie.
Tous les textes de Voltaire dont nous avons eu conaissance sont extrêmement élogieux envers lui et le Dictionnaire philosophique reprend à son compte sa profession de foi; mais les dictionnaires biographiques et les anthologies se plaisent à attribuer à Voltaire cet épigramme, sans en donner la référence:
N’a pas longtemps, de l’abbé de Saint-Pierre
On me montrait un buste tant parfait,
Qu’on ne sut voir si c’était chair ou pierre,
Tant le sculpteur l’avait pris trait pour trait!
Si que restai perplexe et stupéfait,
Craignant bien fort de tomber en méprise ;
Puis dis soudain : Ce n’est là qu’un portrait:
L’original dirait quelque sottise.